Peintre du son

« Peintre du son », cela vous étonne peut-être? Comment vais-je faire?  Vous demandez vous sans doute. Lorsque l’on peint une toile, il y a une multitude de manières de faire et c’est de la ligne dont je vais vous parler.

Lorsque l’on peint une peinture, que se soit de style abstrait ou figuratif, l’on trace une ligne continue avec son pinceau. Le plongeant dans la peinture nous posons la pointe du pinceau sur la toile et traçons un axe de couleur d’un jet. Puis l’on respire et l’on repose son pinceau dans la peinture pour tracer un autre fil coloré. M’intéressant à la calligraphie, j’ai lu un livre qui explique comment l’on peint les idéogrammes, mais cela est aussi valable pour toute écriture. L’on écrit son mot d’un trait continue sans relevé la pointe de son crayon, ou de son pinceau.

Il y a la manière de tenir son pinceau, la souplesse du poignet et la position des doigts. Eh oui en calligraphie chinoise il y a un doigté précis pour tenir son pinceau  entre le 3e et 4et doigt et le pouce.

Cette ligne s’apparente à une phrase musicale. Un début, une fin, des nuances dans l’épaisseur du trait, de la quantité de la peinture, des courbes. L’on monte et descend, tourne. Il vous faut donc devenir ce peintre du son pour développer la dextérité et la maîtrise de vos doigts.  Il faut pour cela être à l’écoute de votre corps et de votre bras, sentir le poids qui s’allège ou au contraire qui se pose. Ecoutez et sentez ce qui se passe.

Vous devez ainsi repérer les phrases dans vos morceaux, en jouant d’abord la main droite, puis la main gauche, au métronome pour être bien au bon rythme. Soyez léger avec votre doigt, comme un pinceau qui vient glisser sur la toile. Chantez et peignez avec vos doigts. Pour cela il faut un poignet très souple. Je le répète jamais assez et c’est à force de le lire au fil de mes articles que vous penserez à cette souplesse de manière automatique.

Un petit exercice pour y parvenir : appuyez sur une touche avec un bras lourd et allégez ce poids. Suspendez votre bras en écartant votre coude, tout en gardant votre poignet souple. Votre main doit pendre devant vous. Ce mouvement vous devez le réitérer à chaque fin de phrase.  Entre chaque phrase, pour respirer, lâchez la touche un bref instant. La main droite et la main gauche n’opérèrent pas ce même poids au même moment. C’est un jeu entre les deux.

Avant de commencer regarder bien « le cartouche » de votre marceau, c’est-à-dire  la mesure. Est-ce un 4/4, un 2/4 soit une mesure binaire ou alors un 12 /8, un 6/8 soit un mesure ternaire.

Le ternaire est souvent plus facile et plus naturel à jouer.

Un 12/8 signifie que l’on compte à la croche et que l’on est en ternaire. Dans un 12 /8 il y a 12 croches par mesures. Ces douze croches se divisent  en 4 temps avec 3 croches à l’intérieur de chaque temps. Une noire pointée = 3 croches.

Par exemple, dans une mesure vous lisez : 3 croches, 3 croches, une noire, une croche et une noire pointée.

Capture 12 8

En comptant à la croche vous retrouvez 12 croches.

Les deux premières séries de 3 croches = 6 croches.

La noire = 2 croches que l’on ajoute à la croche qui se situ avant la noire pointée, cela fait 3.

Et enfin la noire pointée qui équivaut à 3 croches.

On a donc bien 4 temps ou quatre pulsations de 3 croches soit 12 croches.

12 8  -


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