obligation or not obligation

J’ai quelques personnes qui me parlent toujours d’obligation. Ne pas être obliger de faire du piano. S’exercer tous les jours sans que cela devienne une obligation. Comment faire ?

Alors j’avoue que cela m’est un peu étranger car je n’ai jamais ressentie le fait de me mettre au piano comme une obligation. Je n’attends que ça. Et je ne me dis pas tous les jours de 18h -19h. Et quand j’étais petite, je n’attendais que la sonnerie de l’école pour rentrer jouer du piano et retrouver à l’oreille des musiques. Plus j’en apprenais, plus j’en découvrais, plus j’étais impressionnée et je voulais en savoir davantage. Maintenant il y a des moments plus laborieux, des passages plus difficile à apprendre. Qui peuvent démotiver un peu. Première chose, ne pas stresser son cerveau. Comme le dit Antoine Hervé, nous sommes sur un chemin sur lequel nous avançons peu importe quand nous arrivons et il n’y a d’ailleurs pas d’arrivée. On continu d’avancer.

Je dirais que l’on fait des escales, des étapes avec chaque morceau, chaque mesure. Une sorte de tour du monde de village en village, de ville en ville, de port en port.

Jouer lentement et par groupe de mesures. Faites des impros. Quand je commence à saturer, je joue autre chose. Un morceau que je maîtrise, une impro. Je vais boire un verre d’eau. Je fais des étirements.

Il ne s’agit pas de faire des heures de suites sans se faire plaisir. Cela ne sert à rien que de se fatiguer et après cela devient une obligation. Par petits morceau. On n’avale pas son verre d’eau d’un coup, on ne mange pas tous son plat d’un coup. On mâche bien et reprend un bouchée… Une maison ne se construit pas d’un coup. un déménagement ne se fait pas en une fois. Il faut tous mettre dans de cartons, tous descendre, tout déposer, tous ressortir un a un. Il y a beaucoup d’exemples. Mieux vaut jouer 15 minutes en s’amusant que 30 minutes en s’ennuyant.

Il y a des jours où l’on est moins motivé, c’est normal. Ces jours là, je joue autre chose, même si ce n’est pas trop recommandé. Car il faut savoir, que le cerveau a besoin de répétitions, mais il a aussi besoin de laisser poser la pâte pour qu’elle gonfle. Je veux dire par là, que laisser poser son cerveau lui permet de mettre tout en place. Et lorsqu’on le laisse se reposer, souvent tout est là par la suite.

Comment ne pas en faire une obligation, parce qu’effectivement si cela devient obligation, cela devient moins intéressant et plus laborieux. Et vous allez me dire, mais quand on débute comment faire ? On ne peut pas encore jouer autre chose.

Le morceau vous plait il vraiment ? Vous pouvez faire de petits exercices de rythmes. Ne jouer qu’avec les touches blanches ou seulement les touches noires. Vous êtes sûre alors que vos impros réussiront toujours. Ne jouez que la main gauche, puis la droite. Inventez autre chose, un exercice à partir d’un passage.

Mais si c’est vous qui avez choisi d’apprendre à jouer du piano, pourquoi cela devient -il d’un coup une obligation ? Est-ce le fait que cela n’est pas si facile que ça ? Les premiers pas ne sont pas toujours simple, mais il faut faire confiance à votre professeur. Et y aller pas à pas. N’avez vous pas calculer l’investissement ?

S’il s’agit d’un enfant, est-ce lui qui veut apprendre à jouer ou est ce vous qui souhaitez lui transmettre cette passion?

Il faut que ce soit un jeu. Moi je ne fais travailler que des morceaux joyeux, c’est très rarement nostalgique et mélancolique. En tout cas , à mon oreille cela sonne comme une réjouissance.

Il faut accrocher avec son prof, le moment doit être un moment de partage, de détente, on doit s’octroyer le droit de rire. Nous ne sommes pas à l’école. Je ne veux choquer personne, mais le piano à la chinoise, avec tous le respect que j’ai pour eux et leurs pianistes, me parait trop dure, trop stricte, trop sévère, même si on veut devenir concertiste.

Ne pas s’ennuyer seul au piano. Ne pas s’ennuyer tout court.

Aimer jouer du piano, aimer répéter.

Parfois l’enfant cherche une structure autoritaire. Il a besoin de jouer en groupe ou en duo. Il aime le piano mais le « travail » est pénible. Je pense qu’il faut voir au cas par cas. Qu’est-ce qui fait que cela devient obligation ? Comment l’éviter. Par le jeu. Et trouver un morceau adapté à son âge et qui lui plaise. Vous pouvez lui demander ce qu’il aimerait jouer, lui jouer quelques morceaux SIMPLES et il choisira. Parfois on aime un morceau mais à jouer cela devient vite laborieux. Ah zut c’est plus dure que ce que je pensais. Ah zut ce n’est pas si facile que ça. Ce n’est pas grave, on va en jouer un autre et on reviendra plus tard. Mais parfois, il n’y a pas le choix. il faut bien avancer et progresser. A son rythme. Ne pas mettre la barre trop haut. Ne pas se comparer avec sa voisine.

Eviter que l’ennui s’installe. Jouer avec lui, inventez des rythmes.

Le piano c’est son moment à lui. Le faire jouer en imaginant un escargot, ou Slasch dans  » zootopie. » Imaginer un kangourou pour le staccato. Des pattes de chats et de gazelles, un éléphant selon le poids à donner à son jeu. Imaginez, selon le morceau, le passage, est-ce que c’est lent, rapide, imagine de l’eau qui coule. Tous ces jeux vont transformer le piano en moment ludique.

IL y a différents jeux de cartes musicaux. J’avoue ne pas les connaître. A vous de faire vos choix et n’hésitez pas à partager vos impressions. Regardez aussi le méthode Dalcroze.

http://www.dalcroze.fr/crbst_3.html

Si le métronome devient obligation, il faut le transformer en pote qui tape dans les mains. Inventer des jeux avant de jouer le morceau en tapant dans les mains. J’aime bien ce site ci-dessous car l’on peut choisir la sonorité du métronome et cela change tout.

https://www.metronome-en-ligne.com/



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