Parfois on n’y arrive pas. C’est la énième partition et pourtant c’est parfois toujours aussi compliqué de démarrer le morceau.
Gagner en fluidité, trouver le rythme, faire équipe avec le métronome. Et puis on analyse la pièce, lentement, on joue tout doucement, mesure après mesure. On regarde la danse de ses doigts. Mains ensembles, main séparées, mains ensembles et tout devient plus claire. On se nomme les notes qui composent l’accord écrit au dessus de la mesure, on regarde comment s’est construit, découpé: fondamentale, tierce, fondamentale 7e, accord renversé, mi do à gauche do mi à droite, se rejoignent. On écoute les sons, les harmonies des notes. Tiens si je faisais exprès de faire une fausse note pour écouter ce qui se passe.
Et tout d’un coup la lecture est plus claire, le cerveau comprend mieux. Plus on observe ses doigts sur le clavier, leur mouvement, plus l’on retient le morceau par coeur. On comprend la structure.
On y va par étape et on s’amuse mesure par mesure.
Parfois il faut demander de l’aide, c’est là que le prof intervient.
Et on recommence 1000 fois, 2000 fois… on se décontracte de plus en plus. C’est la première chose à faire. Puis ce qui était laborieux devient fluide, ce qui nous prenait la tête devient un réel plaisir et le public est heureux de nous écouter.
Surtout, il ne faut pas se dire : » ah j’y arrive pas, en fait ce n’est pas pour moi le piano, ce n’est pas pour moi la musique. J’abandonne, trop d’efforts pour peu de résultats. » Vraiment ???
Mais si c’est pour toi, ça s’apprend et tout apprentissage ne se fait pas en 24h. Il faut s’acharner, recommencer, répéter. Regarde derrière toi, et voit tout ton parcours, tout ton chemin déjà parcouru. Tu as fait un Paris Marseille sans t’en rendre compte.
Il faut pratiquer, pratiquer et pratiquer encore. C’est ainsi que le cerveau enregistre, crée de nouvelles connexions. Plus on fait des erreurs et plus on progresse, disent les neuroscientifiques. Alors accueillons nos fausses notes, nos difficultés, la mesure qui nous prend une semaine d’effort.
Et on pourra s’applaudir de notre réussite. Car celle-ci c’est la notre.
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