on a le niveau de sa détente

Combien de fois ma prof de piano a contrôlé ma détente. Combien de fois elle-même a été rappelé à la détente par sa prof et combien de fois, je vérifie la détente chez mes élèves.

Je reprends la technique de ma prof qui venait du conservatoire de Poitiers. Je bouscule le poignet pour voir si il est bien détendu. Et en même temps cela se voit.

Regardez les mains des pianistes et observer leur détente. Plus on est détendu, plus l’on joue bien, moins on fait de fausses notes, moins on a mal, moins on se fait mal. Vous ne jouez pas votre vie, alors prenez votre séance de piano comme un moment à vous pour vous faire du bien.

Entrainez vous sur une ou deux notes, une mesure, si vous débutez, ne crispez pas. Peut-être le morceau est trop compliqué pour votre niveau.

Vous devez vous détendre de la tête aux pieds; de la pointe de vos cheveux au bout de vos orteils. Comme dans votre transat au soleil. Laissez le poids tomber.

Souvent il m’arrive de crisper en jouant des accords dans un rythme soutenu. Et dès que cela ne fonctionne pas, je m’arrête et je ressent ce qui se passe. J’ai perdu ma décontraction.

Pour y arriver c’est comme pour faire le grand écart, personne n’y va à froid. Comme chanter, il faut chauffer ses cordes vocales.

Si comme moi, vous aimez écouter Antoine Hervé, vous savez à quel point, lui aussi insiste sur ce fait.

Eloge de la détente, éloge de la lenteur pour progresser. Au piano la détente détermine notre niveau. On a le niveau de sa détente.


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