Trouver la bonne couleur

Jouer du piano c’est raconter une histoire. Pour que notre jeu soit beau, il ne faut pas simplement apprendre par coeur et réciter son texte sans sentiment. Il faut des sons différents. Amusez vous avec votre piano.

Testez différentes couleurs. Le compositeur vous donne pleins de pistes « PIANO », « FORTE » , « CRESCENDO »… toutes ces notes vous permettent de jouer, plus fort, plus doux, d’augmenter le ton, puis de redescendre.

Amusez vous à faire l’inverse pour voir ce que cela donne.

Amusez vous à chercher des sons comme un dessinateur avec son crayon cherche l’appui du trait. L’on peut créer pleins de variations avec une seul crayon, si on appuie fort ou légèrement sur la pointe du crayon. Avec le même crayon, votre dessin aura toutes les nuances.

C’est la même chose avec le piano. Votre trait pianistique peu être dur ou léger, épais ou fin.

Mettez des couleurs. Comme l’accent du Midi, de la Provence, de Bordeaux, de Corse, d’Agen. Apprenez les contrastes, les dégradés dans les chromatismes.

Un peintre travaille la lumière, les ombres, en mélangeant ses couleurs. Ca se sont les notes. Et puis il y a les variations de peintures selon la quantité dans le pinceau. Comme l’aquarelle, comme le lavis.

Quand vous appuyez sur vos touches, pensez au dessinateur et au peintre, au boulanger.

Ce sont tous ces contrastes qui vont colorés le morceau.

Pour raconter votre histoire, il faut imaginer une histoire. Certains vont visualiser toute une histoire, des images, des personnages, d’autres vont s’appuyer sur des émotions, des sentiments. D’autres encore vont fonctionner avec des couleurs.

Quand vous jouez un morceau sans texte, inventez votre histoire, vos couleurs.

Quand il y a un texte, vivez le. Du plus profond.

N’oubliez pas de respirer, et de travailler la souplesse.

L’idéal et de décrocher de la partition, de ne plus y penser, ne plus la regarder. Ne plus compter.

Respiration APNEE interdite

D’où vient l’énergie lorsque nous jouons du piano ?

Vient-elle de notre bras qui fait poids, vient -elle de tout notre corps qui est engagé dans le jeu? Lorsque l’on interprète un morceau de musique, c’est comme l’acteur qui joue son texte. Soit on le lit, seulement. Soit on le fait vivre avec des intonations, de la douceur, on y met des sentiments, joie, tristesse, colère selon le texte.

Au piano c’est la même chose. Mais il faut mesurer le tout, comme pour la pâte à crêpe.

Trop de lait est c’est fichu, trop de sel est c’est raté …

Pour jouer il faut être le moins tendu possible et le plus souple possible.

Ce qui va vous aider c’est de respirer correctement.

APNEE INTERDITE

Pas de panique. On joue du piano.

deliez les doigts

Pour apprendre à être bien souple des doigts, pas de mystère, travaillez les gammes majeures et mineures, main droite ,main gauche séparément sur tous le clavier. D’un bout à l’autre. Puis tentez les deux mains ensembles. Pour débuter, ne mettez pas la barre trop haut. Une octave, puis deux. Quand vous n’aurez plus à y réfléchir. L’ajout des touches noires peut complexifier la tâche. Allez y gamme après gamme. Apprenez en déjà trois. Puis les trois suivante.

Commencez par Do Majeur ou La mineur, il n’y a que des touches blanches. Puis le sol, il n’y a qu’un fa#, puis Re il n’y a que le fa et le do qui sont #

Et puis il faut passer par Hanon, Czerny et tous les exercices qui peuvent délier les mains. Cette liste n’est pas exhaustive.

https://www.hanon-online.com

Et vous avez aussi le livre le « Deliateur » de Ernest van de Velde. Qui propose de nombreux exercices pour la dextérité du doigté pour piano.

Faites 20 minutes par jour de gammes de Do tous le long du piano quelques jours. Mais pas de manière mécanique, faite chanter la gamme. Amusez vous, forté, piano, allegro, staccato, legato. En legato, accélerez et jouez à l’escargot. Vous me raconterez vos progrès.

quel est le doigt qui commande les autres ?

Lorsque l’on joue, souvent au début de sa pratique, lorsque l’on démarre au piano, la main est raide, le poignet fait vite mal, il est tendu, crispé. Il faut décontracter sa main. elle doit être bien ronde, comme la coupole d’une basilique, comme si elle entourait une pomme, une orange, comme si l’on prenait l’empreinte de notre genoux.

Les doigts sont les colonnes de la main.

Mais quel est donc le doigt qui est en quelque sorte la locomotive de la main ?

il s’agit du pouce. Il doit être tout décontracté pour permettre aux autres doigts de rester souple.

Il faut être souple, cultiver la souplesse des doigts. Comme pour les voiles d’un voilier qui aspirent le vent et s’en servent pour être poussées par son énergie, les doigts donnent autant l’énergie à l’instrument qu’ils en reçoivent des touches.

Imaginez vous en train de pétrir la pâte d’un gâteau, du pain. C’est le même geste, souple du poignet et des doigts, qu’il faut acquérir.

Si le pouce est tendu, tous les autres doigts suivront. Ils seront tendus et votre jeu sera tendu. Au contraire un pouce bien souple et décontracté, et tous le reste suivra, un poignet souple et décontracté et toute la main suivra.

Relâchez bien la tension de vos mains, de votre poignet.

Ne laissez pas la tension s’installer. Dès que vous sentez que vous avez mal au dos, au poignet, stoppez de suite. Etirez-vous, respirez. Reprenez doucement. Ne frappez pas votre instrument, soyez léger.

Le clavier est souple, il lui faut de la douceur.

Travaillez par groupe de notes. N’hésitez pas à travailler la même mesure autant de fois que nécessaire jusqu’à être souple. Même si c’est 2 notes, 2 accords. Reprenez ce même geste jusqu’à temps que votre main soit souple.

Et n’oubliez pas d’abord le pouce. Faite un arrêt sur image. Qui est tendu?

Bon jeu et n’ hésitez pas à me contacter pour des cours en ligne ou en direct en région parisienne.