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Debussy

Lorsque Debussy est petit, c’est l’époque de la commune. Sa mère lui fait classe. Son père manifeste, engagé dans la commune, il se retrouve en prison, avec un gars dont le mère donne des cours de piano. Il promet au père de Debussy qu’à leur sortie, sa mère donnera des cours gratuit à Debussy, car il est doué mais il n’ont pas beaucoup de finances.

A la sortie, la promesse est tenue. Debussy prend des leçons, il est très doué. Il est reçu 30e au conservatoire sur 160. Mais les règles l’ennuient beaucoup. Il s’y plie, puis jette le tout pour tout réinventer et nous amener ses ondes sonores, car Debussy a tendance à dire que les musiciens coupent la musique en morceau, comme on coupe un poulet.

Debussy est mon pianiste préféré parmi beaucoup. Il marque son temps et la transition avec le ragtime, le jazz, même si JSBach est un grand jazz man.

Je vous conseille de travailler Debussy. C’est aussi un excellent exercice pour les doigts pour faire de la musique.

Si vous débutez ne mettez pas la barre trop haut. L’arabesque est du niveau supérieur 10.

Que vous apporte le piano

le piano apporte beaucoup de compétences qui vous serviront par ailleurs dans votre vie et votre profession, si vous n’êtes pas pianiste professionnel.

Le piano permet de cultiver la patience.

Il faut du temps pour y arriver.

La discipline.

Il faut de la rigueur pour progresser, se mettre un planning en place sans obligation.

La réalisation de son rêve.

Le sens du rythme.

Rebondir.

La curiosité

Jouer fait du bien au cerveau, crée du lien social, permet d’apprendre à développer l’imagination et le savoir faire, pour sortir d’une venelle.

Jouer avec les sons, superposer des sons, apprendre l’indépendance des mains, la dexterité.

Le sourire, la joie, la bonne humeur.

Contact avec le publique.

Tout s’apprend.

jouer avec le temps

Ne pas aller plus vite que la musique

Plus vous pratiquez LENTEMENT, plus vous irez loin après.

Cessez de vouloir faire page par page, pour y arriver vite.

Vite et bien, cela n’existe pas.

Il faut absolument travailler par groupe de mesure , 3 ou 4.

ne pas hésiter à rester sur une mesure ou un passage même si ce ne sont que 2 notes 10 fois de suite, ou le temps qu’il faut.

Apprendre une chanson correctement cela met une semaine et les groupes de mesures, c’est idem.

Je met une semaine à bien jouer une partie compliqué et je reste 20 minutes sur 2 mesures lorsque cela est nécessaire.

Vous voulez jouer, alors soyez patient et vous irez vite.

Autrement , si vous vous entêtez, vous allez lâcher, vous démotiver, car 6 mois plus tard vous serez encore au même stade.

Alors qu’en y allant doucement, en version escargot et non lévrier vous serez en avance et non en retard. Au bout de 6 cours vous aurez bien progresser.

Le piano signifie la patience.

Je propose des cours en ligne et en présentiel avec possibilité de se contacter entre les cours, car travailler beaucoup oui mais de la bonne manière. Vous pouvez ainsi me poser des question, laisser un message et je vous répondrai.

un jour je realiserai mon reve : devenir pianiste

Je voulais vous raconter l’histoire d’une petite fille qui rêvait de jouer du piano. Une année, alors qu’elle était en vacance avec ces parents, les personnes qui leur louaient un petite maison en bord de mer avaient un piano. La petite fille était émerveillée par l’instrument, et ses touches noires et blanche. Elle voulait appuyer sur les touches, mais son père le lui a interdit de peur qu’elle ne casse le beau piano ancien.

Alors en rentrant, elle demande à avoir un piano. A chaque noël. Mais le père noël n’en avait plus en stock. Ou il estimait que sa moyenne n’était pas correcte. « Tu peux faire mieux en calcul »

A force d’insister, quelques années, son père lui acheta un orgue pour enfant. C’était déjà ça. Elle pris ses livres-disques avec les cantines, étudia la méthode pour comprendre les notes. Les chansons qu’elle connait bien, elle les retrouvait à l’oreille, les autres c’était un peu laborieux sans connaitre le temps des notes.

Sa grand-mère insista pour que le père de la petite fille lui paye des leçons de piano. Mais le père semblait le prendre bizarrement.

Des années plus tard, elle compris que la seule chose que son père aurait aimé faire dans la vie c’était être pianiste.

A l’internat où il était, il y avait un piano et lui aussi rêvait d’apprendre à jouer. Mais sa mère ne voulait pas. Pas d’argent. C’est trop cher. Mais c’était-elle seulement renseigné. Pas sûre.

Dans l’imaginaire, le piano c’est cher.

Elle aussi voulait jouer mais sa mère ne voulait pas.

Qui elle-même aurait aimé jouer, mais en 1900, orpheline…

Alors de génération en génération, on interdit d’apprendre à jouer du piano, prétextant que c’est trop cher. Et puis il y a un violon. La grand mère de la petite fille joue du violon, mais elle ne l’entendra jamais jouer de cet instrument. La grand-mère força son fils à apprendre le violon, mais ce n’était pas son instrument. Lui, il voulait jouer du piano. « On a un violon, alors tu joueras du violon »

Finalement la petite fille grandit et son père lui dit : ok, je te paye un an de cours de piano et si tu réussie, je t’achète un piano.

La petite fille commença les cours, réussit l’année, mais le piano n’arriva pas. « On verra à la rentrée prochaine ». La rentrée arriva, elle s’inscrit en 2e année. Mais son père lui dit la même chose: « réussit ta 2e année et alors je t’achèterai un piano ».

Au bout de quelques leçons le travail se durcit, apprentissage du touché piano et des modulations, la pédale, davantage d’octaves.

Elle dit à son père « l’orgue à deux octaves et demie ne me suffit plus « 

« Eh bien travaille ta main gauche et ta main droite séparées et au cours tu travailles les deux mains ensembles. ton prof t’a bien dit qu’il faut travailler les mains séparées.  »

« Oui, mais ça c’est assez simple ! Le plus difficile c’est de travailler les deux mains ensembles, d’apprendre l’indépendance des mains. De plus sur l’orgue, la note reste en continue sans avoir besoin d’appuyer. Je ne peux pas apprendre à travailler legato, forté, piano. J’arrive pas à m’entrainer correctement.

Et il n’y a pas de pédale »

Son père lui rétorque « plus tard, plus tard, plus tard. Réussit ton année… plus tard, plus tard, plus tard…. réussit ton année ….

Le prof s’énerve contre cette petite fille qui semble ne pas aimé le piano ou ne jamais travailler à la maison, mais elle n’ose pas dire qu’elle n’a pas de piano.

Alors le prof finis par deviner. « Tu as un piano chez toi ? »

« Non » dit elle tristement

« Alors je comprends mieux. Désolée mais cette année tu ne pourra pas passer l’examen de fin d’année. C’est pas possible. Reviens quand tu auras un piano »

Le coeur serré elle rentre chez elle.

Son père, tout fier, lui dit avec un grand sourire : »alors tu vas passer l’examen bientôt, tu es prête ?

« Je ne peux pas le passer, je n’ai pas pu travailler correctement »

Son père est à table, ce met à renifler, comme s’il retenait des larmes.

La petite fille le dévisage. Ou plutôt la jeune ados, car elle à 15 ans maintenant.

Sa mère lui dit, « tu auras un piano à la rentrée prochaine ».

La rentrée arriva, mais sans le piano.

Son père lui dit à nouveau; » inscrit toi et commence l’année, je vais te l’acheter dans le courant de l’année »

La petite fille démotivée ne s’inscrit pas. Elle n’eut plus jamais confiance en ses parents, ni en l’être humain.

Elle continua le collège, le lycée, tristement en voyant les autres filles progresser au piano, jouer des 4 mains.

Alors elle économisa un synthé pour reprendre, quelques années plus tard. Elle acheta la méthode jazz et commença toute seule à déchiffrer les rythmes.

Elle alla à Paris. S’inscrit à une école d’art dramatique, puis entama des études d’arts plastiques. Mais surtout, à 20 ans, en commençant à étudier le chinois mandarin parce que le cours de théâtre était dans le quartier chinois, elle fit aussi la connaissance d’étudiants et étudiantes qui maitrisaient le piano. Alors elle demanda aux uns et autres de l’accompagner pour s’acheter un piano. »Oui oui sans soucis, quand j’aurais le temps. » Mais le temps ne fut jamais acquis. La temps n’arriva jamais. Alors, elle alla seule au magasin qu’elle longeait touts les jours.

Personne ne voulait lui louer un piano car elle n’avait pas de revenue fixes. Mais la vendeuse lui proposa un contrat location-vente et lui fit confiance. Elle pris un crédit de 4 ans, en prenant la location-vente la moins onéreuse et le piano qui va avec. La vendeuse joua sur le piano. Le son lui plut. Le beau piano blanc qui finit par jaunir à cause d’un rideau orange et de la lune, arriva chez elle.

Bon trouver des cours de jazz maintenant.

« Bonjour, j’aimerais apprendre à jouer du jazz »

« Vous avez avez déjà fait 10 ans de classique ?

« Non »

« ah bah c’est pas possible, il faut d’abord faire 10 ans de classique » C’est impossible de jouer du jazz sans cette étape. »

Qu’à cela ne tienne, elle trouvera bien. Elle ne va pas perdre 10 ans de sa vie pour apprendre à jouer du jazz. Elle en parle autour d’elle. On lui dit « mais n’importe quoi, mon neveu fait les deux, il joue aussi bien du jazz que tu classique et il a 9 ans. »

Quelques mois passent, et une personne lui dit : » ah oui c’est vrai il faut que je trouve une après-midi pour t’accompagner au magasin de piano »

« oh je ne t’ai pas attendu tu sais. Au bout de 3 semaines, j’y suis allée toute seule »

Elle vint voir le piano. « Oh il est nulle ton piano »

« Bon si c’est pour critiquer, c’est pas la peine »

« Tu as acheté un piano scolaire, il n’a pas un bon son »

Un prof de piano lui dit le contraire. « Ah non au contraire, il est très doux. Pourquoi tu veux en changer. Même l’accordeur lui dit qu’il a un bon son. Evidemment ce n’est pas un Bösendorfer, ni un Steinway, mais le son est bon. Comparé à un Yamaha clinquant, le tiens est bien. Je déteste le Yamaha.

Des goûts et des couleurs dirait Kant. …. on ne saurait débattre, ne confondons pas le beau et l’agréable. Le son est beau, le son est agréable. Le jugement du goût est arbitraire. Il y a ce que tout le monde doit aimer, et ce qui reste libre. Le goût pure, le goût appliqué, les beautés libres, les beautés adhérentes.

Elle finit pas trouver un prof de jazz. Puis un autre prof de jazz qui lui permis de prendre son envol. Il lui transmis son savoir.

Avec le temps elle eut envie d’en savoir un peu plus sur le classique et fit une formation de piano classique avec deux autres profs.

Quand elle retrait chez son père, il n’y avait toujours pas de piano.

Un jour qu’il fit une très mauvaise chute, elle dut rester 5 mois avec lui. Elle lui dit, je ne peux pas répéter, sans piano. Il faut que j’en achète un.

« tu as le tien chez toi »

« oui mais à 800km »

« Ok, je t’offre un synthé parce que tu t’occupes de moi » mais pas plus de 500€ . Tu devrais trouver à 300€ non ? »

« Mais un piano, ne serait-ce que numérique serait mieux. Il y en a pour 1500€ »

« NON »

Son père dit non, mais pense oui. Comme d’habitude. Il faut franchir la barre et l’écueil. Forcer les choses, même si il grogne. Après il fait ses crises de tristesse. Mais elle n’osa pas imposer un piano. Il n’aurait pas aimé qu’elle dépense son argent. Déjà quand elle achetait des fruits et des légumes pour sortir des plats surgelés : » Non mais tu ne vas pas me payer le couvert, non. » sur une ton taiseux.

Elle trouva finalement un synthé avec touché piano. Un Yamaha. mais comme d’habitude il manqua une octave pour travailler Debussy.

Oui je sais, travaille tes mains séparées.

Son père veut apprendre, il lui demande des explications.

« c’est où le DO » ? J’aurai tant aimé savoir jouer. Mais ma mère me disait non à tout. »

Mais ça ne dure pas quand il joue, qu’il tente d’apprendre.

« Ca me fait mal au dos »

« Forcément on a un synthé sans le trépied. Sur la table, il est trop haut. Moi aussi ça me déglingue le dos de jouer comme ça »

Quand il l’écoute jouer, à chaque fois qu’elle vient lui rendre visite, il lui dit : » c’est ce qui me manque le plus quand tu pars, t’écouter jouer. Reviens vivre à la maison. Je te fais de la place pour que tu ramènes ton piano. Tu as une maison ici. Pourquoi tu as quitté la maison pour le bord de mer ? Ici aussi tu es chez toi.

Sa possessivité devient insupportable.  » Il n’y a pas la mer ici. J’aime naviguer. Je me sens bien que la-bas. » Cela est un choque pour son père qui fait une poussée de tension. « Pourquoi si loin? » Sa grand mère lui dit la même chose « Pourquoi si loin ? On a des fleuves ici ! Tu n’avais qu’à rester ici, et on resterai ensemble toujours ». Si tu veux vivre au bord de l’eau va auprès du fleuve ! »

Ah le schéma familial , difficile de s’en affranchir. A force de ces plaintes sa soeur la rejette. « Tu es sans enfants et célibataire , tu peux bien rester. Tu es la plus diplômée de la famille. Avec ton doctorat tu es forte, moi je suis seule avec mon conjoint et ma fille. A toi de gérer. »

Dans sa famille, ils ont tous du mal à quitter les parents. Il y en a toujours un qui reste à la maison à vie.

« Si cela ne tenait qu’à moi tu ne serais jamais partie et tu resterai toujours avec moi. » Lui dit son père un jour en colère. « Je ne veux plus voir ta mère, mais toi tu restes. « 

Puis il s’agace en la voyant jouer, « oh lala faut que tu croises les mains »

« oh lala mais tu va avoir les doigts déformés ! regarde ce pianiste à la télé, regarde ses mains et ses doigts tordu »

Puis, elle l’entend s’énerver dans la salon : » La seule que j’aurai aimé faire, je n’ai pas eu le droit ! « Et elle l’entend jeter quelque chose au sol pour calmer sa colère, son amertume, sa tristesse.

Pourquoi abandonner son rêve ?

Pourquoi est-ce si difficile de ne pas réaliser son rêve ?

Puis il est mort, sans avoir su jouer.

S’il vous plait, si vos enfants veulent jouer, ne leur interdisaient pas. Il y a toujours des solutions !

Ne leur interdisaient pas parce que vous n’avez pas réalisé votre rêve.

Ne les forcez pas non plus si ils veulent faire de la harpe.

Ne vous interdisez pas de jouer du piano, de réaliser votre rêve. Ne vous l’interdisez pas sous prétexte que peu-être ce n’était qu’un caprice d’enfant et qu’au bout de quelques leçons cela vous aurait peut être ennuyé. N’abandonnez pas. Ne vous mettez pas de baton dans les roues en trouvant cela compliqué d’acheter ou de louer un piano. En ayant peur de perdre de l’argent avec votre cerveau qui vous interdit de réaliser votre rêve. Et si au final ca ne me plait pas ? Et si au final ce rêve n’est qu’un mirage? Et si au final je ne suis pas douée. Alors je vais acheter le moins cher et le son le plus pourri, sur internet sans voir en vrai, parce que si ca ne me plait pas.

Là c’est vous qui vous empêchez de vous faire plaisir. Et qui cherchez des prétextes. Si vous avez la flemme avant de commencer.

Oui, jouer du piano, cela demande du temps, de la régularité, de la patience, contrer ses démotivations, cela demande des efforts, c’est parfois laborieux. Mais comme dit Antoine Hervé, on est sur un chemin, on avance.

Moi je dis que l’on fait des escales. Chaque partition est un voyage dans la langue du pianiste, du compositeur. Parfois il y a du vent, parfois pas. Parfois il faut rester longtemps sur une mesure avant d’attaquer la suivante. Puis on en réussit 5 d’un coup.

Mais quelle joie de savoir jouer ces deux mesures.

Ne mourrez pas sans réalisé votre rêve et vous vivrez plus longtemps, sans être aigrie.

Ne vous découragez pas.




installer la regularite chez l’enfant sans que cela devienne une obligation

Curieusement cette question très intéressante revient souvent.

Je dis curieusement, parce que je me dis que si l’on choisie d’apprendre à jouer du piano, on y va volontairement et que la question de l’obligation ne se pose pas.

Evidemment ce n’est pas comme au centre équestre. On y va une fois une par semaine et le reste on est tranquille.

Le piano demande un investissement plus intense, puisqu’il faut pratiquer, jouer, répéter, tous les jours. Et plus vous jouerez, plus vous progresserez.

Alors comment faire pour que l’enfant y trouve du goût et ne se retrouve pas face à l’instrument comme face à un plat de lentilles dont le jeune âge ne permet pas encore d’en apprécier le goût?

Y aller par petites touches. Le laissez improviser et sortir des clous, le laisser inventer.

Les pièces choisies par le prof lui font -elles plaisir? S’amuse-t-il en les jouant? oublions le mot travaille, qui renvoie à laborieux et ennuie.

Pour installer la régularité, il ne faut pas s’ennuyer en s’exerçant au piano.

Il vaut mieux jouer plus souvent et moins longtemps.

Mais peut-être n’a – t -on pas réalisé l’investissement que cet apprentissage demande. Peut-être le ou la prof demande des efforts trop intense, peut être que les exercices qu’elle ou il vous donne ne sont pas rigolo et sont laborieux…

Il est évident que si l’on vous impose de faire du piano tous les matins de 8h-9h, cela risque de ne plus être une source de joie de retrouver votre instrument.

Ne mettez pas la barre trop haut. Commencez un morceau qui lui plait et de son niveau. N’exigez pas de vous ou de l’enfant.

Souvent l’enfant aime la piano, mais il n’aime pas travailler. Petit conseil, oubliez le verbe travailler. Dites lui « va jouer du piano », « va t’exercer au piano », « va répéter ton morceau ».

Il vaut mieux jouer plus souvent mais moins longtemps et par fractions qu’un heure en continu. Et vous verrez qu’en procédant ainsi souvent l’on joue une heure de plus sans s’en rendre compte.

Il faut avoir envie d’y revenir tous les jours spontanément. Pour cela, il ne faut pas stresser son cerveau. Il ne joue pas sa vie.

N’hésitez pas à dire en commentaire pourquoi l’obligation s’est installé et comment vous y avez remédié. ce sera un échange très fructueux.



obligation or not obligation

J’ai quelques personnes qui me parlent toujours d’obligation. Ne pas être obliger de faire du piano. S’exercer tous les jours sans que cela devienne une obligation. Comment faire ?

Alors j’avoue que cela m’est un peu étranger car je n’ai jamais ressentie le fait de me mettre au piano comme une obligation. Je n’attends que ça. Et je ne me dis pas tous les jours de 18h -19h. Et quand j’étais petite, je n’attendais que la sonnerie de l’école pour rentrer jouer du piano et retrouver à l’oreille des musiques. Plus j’en apprenais, plus j’en découvrais, plus j’étais impressionnée et je voulais en savoir davantage. Maintenant il y a des moments plus laborieux, des passages plus difficile à apprendre. Qui peuvent démotiver un peu. Première chose, ne pas stresser son cerveau. Comme le dit Antoine Hervé, nous sommes sur un chemin sur lequel nous avançons peu importe quand nous arrivons et il n’y a d’ailleurs pas d’arrivée. On continu d’avancer.

Je dirais que l’on fait des escales, des étapes avec chaque morceau, chaque mesure. Une sorte de tour du monde de village en village, de ville en ville, de port en port.

Jouer lentement et par groupe de mesures. Faites des impros. Quand je commence à saturer, je joue autre chose. Un morceau que je maîtrise, une impro. Je vais boire un verre d’eau. Je fais des étirements.

Il ne s’agit pas de faire des heures de suites sans se faire plaisir. Cela ne sert à rien que de se fatiguer et après cela devient une obligation. Par petits morceau. On n’avale pas son verre d’eau d’un coup, on ne mange pas tous son plat d’un coup. On mâche bien et reprend un bouchée… Une maison ne se construit pas d’un coup. un déménagement ne se fait pas en une fois. Il faut tous mettre dans de cartons, tous descendre, tout déposer, tous ressortir un a un. Il y a beaucoup d’exemples. Mieux vaut jouer 15 minutes en s’amusant que 30 minutes en s’ennuyant.

Il y a des jours où l’on est moins motivé, c’est normal. Ces jours là, je joue autre chose, même si ce n’est pas trop recommandé. Car il faut savoir, que le cerveau a besoin de répétitions, mais il a aussi besoin de laisser poser la pâte pour qu’elle gonfle. Je veux dire par là, que laisser poser son cerveau lui permet de mettre tout en place. Et lorsqu’on le laisse se reposer, souvent tout est là par la suite.

Comment ne pas en faire une obligation, parce qu’effectivement si cela devient obligation, cela devient moins intéressant et plus laborieux. Et vous allez me dire, mais quand on débute comment faire ? On ne peut pas encore jouer autre chose.

Le morceau vous plait il vraiment ? Vous pouvez faire de petits exercices de rythmes. Ne jouer qu’avec les touches blanches ou seulement les touches noires. Vous êtes sûre alors que vos impros réussiront toujours. Ne jouez que la main gauche, puis la droite. Inventez autre chose, un exercice à partir d’un passage.

Mais si c’est vous qui avez choisi d’apprendre à jouer du piano, pourquoi cela devient -il d’un coup une obligation ? Est-ce le fait que cela n’est pas si facile que ça ? Les premiers pas ne sont pas toujours simple, mais il faut faire confiance à votre professeur. Et y aller pas à pas. N’avez vous pas calculer l’investissement ?

S’il s’agit d’un enfant, est-ce lui qui veut apprendre à jouer ou est ce vous qui souhaitez lui transmettre cette passion?

Il faut que ce soit un jeu. Moi je ne fais travailler que des morceaux joyeux, c’est très rarement nostalgique et mélancolique. En tout cas , à mon oreille cela sonne comme une réjouissance.

Il faut accrocher avec son prof, le moment doit être un moment de partage, de détente, on doit s’octroyer le droit de rire. Nous ne sommes pas à l’école. Je ne veux choquer personne, mais le piano à la chinoise, avec tous le respect que j’ai pour eux et leurs pianistes, me parait trop dure, trop stricte, trop sévère, même si on veut devenir concertiste.

Ne pas s’ennuyer seul au piano. Ne pas s’ennuyer tout court.

Aimer jouer du piano, aimer répéter.

Parfois l’enfant cherche une structure autoritaire. Il a besoin de jouer en groupe ou en duo. Il aime le piano mais le « travail » est pénible. Je pense qu’il faut voir au cas par cas. Qu’est-ce qui fait que cela devient obligation ? Comment l’éviter. Par le jeu. Et trouver un morceau adapté à son âge et qui lui plaise. Vous pouvez lui demander ce qu’il aimerait jouer, lui jouer quelques morceaux SIMPLES et il choisira. Parfois on aime un morceau mais à jouer cela devient vite laborieux. Ah zut c’est plus dure que ce que je pensais. Ah zut ce n’est pas si facile que ça. Ce n’est pas grave, on va en jouer un autre et on reviendra plus tard. Mais parfois, il n’y a pas le choix. il faut bien avancer et progresser. A son rythme. Ne pas mettre la barre trop haut. Ne pas se comparer avec sa voisine.

Eviter que l’ennui s’installe. Jouer avec lui, inventez des rythmes.

Le piano c’est son moment à lui. Le faire jouer en imaginant un escargot, ou Slasch dans  » zootopie. » Imaginer un kangourou pour le staccato. Des pattes de chats et de gazelles, un éléphant selon le poids à donner à son jeu. Imaginez, selon le morceau, le passage, est-ce que c’est lent, rapide, imagine de l’eau qui coule. Tous ces jeux vont transformer le piano en moment ludique.

IL y a différents jeux de cartes musicaux. J’avoue ne pas les connaître. A vous de faire vos choix et n’hésitez pas à partager vos impressions. Regardez aussi le méthode Dalcroze.

http://www.dalcroze.fr/crbst_3.html

Si le métronome devient obligation, il faut le transformer en pote qui tape dans les mains. Inventer des jeux avant de jouer le morceau en tapant dans les mains. J’aime bien ce site ci-dessous car l’on peut choisir la sonorité du métronome et cela change tout.

https://www.metronome-en-ligne.com/


combien de temps jouer pour progresser

Combien de temps dois je passer au piano ? Question récurrente. Combien de temps dois-je jouer par jour ?

J’ai des appels de gens qui veulent devenir Art Tatum avec un minimum d’effort, en peu de temps. Qui ne veulent pas y passer 1h par jour, car ils voient cela comme un jeu laborieux, épuisant, et abandonne avant d’avoir joué.

Alors le piano en 1 minute, le piano en 5 minutes, tout dépend ce que vous voulez faire? Oui en 1 minute, je peux vous montrer des accords, des suites pour jouer du blues, un passage de votre morceau préféré. de petites pièces, Mais encore une fois, tout dépend de ce que vous recherchez. Une maison ne se construit pas un en 1 minute. L’apprentissage du piano non plus.

Vous voulez jouer pour ?

« Epater la galerie, Epater mes potes, que tous le monde se retourne sur moi si je joue sur un piano dans une gare. Mais en une minute. »

Bon à ceux qui veulent jouer Chopin ou du rag time en 1 minute,, je réponds de changer de voie et d’activité. ou de revoir votre taux de motivation et de fainéantise.

Si le piano est vraiment votre passion et que vous vous amusez, je pense que vous vous investirez de vous-même, sans que la question du temps ne se pose. Vous trouverez vous même votre planning. Comme lorsque l’on doit retrouver son amoureux.

Evidemment si vous faite de la danse, du ping pong, de la peinture en plus de votre plein de temps, votre vie de famille, cela va être difficile de tout caler. Et de le faire bien. Parfois il faut faire des choix ou être extrêmement bien organisé.

Cela étant :

Si vous voulez être concertiste classique, il faudra y passer au minimum 4h par jour. Si vous voulez être un bon joueur de jazz, 4h par jour. Si vous voulez être un bon pianiste, oui il faut répéter 4h par jour.

Si vous voulez juste jouer pour vous, vous pouvez faire 1h par jour.

A vous de vous organiser, si c’est 1h non stop où divisé comme une ordonnance, un peu le matin, un peu le midi, un peu le soir.

Ce qui est sûre c’est qu’il faut pratiquer tous les jours. Comme je l’ai déjà dit. Mieux vaut un petit 15 minutes quotidien, voir une minute, ce sera toujours ça de pris, que 4h une fois par semaine.

Prenez votre temps. Travaillez la lenteur. N’oubliez pas de compter le rythme. Et de transformer votre métronome en joueur de batterie qui vous accompagne. J’y reviendrai.

La question du temps dépend du tête à tête que vous voulez passer avec votre piano. Certains sont à la retraite et réalise leur rêve et ne font que ça. D’autres réalisent leur rêve après le boulot.

Tout dépend de ce que vous voulez réaliser. Moi perso quand je m’y met, 4h après j’y suis encore. En faisant des pauses quand je travaille un nouveau morceau, en continu si je joue tous mon répertoire.

De manière équilibrée jouez, jouez et jouez encore, même si ce ne sont que 10 minutes par ci par là mais tous les jours.

Si vous jouez irrégulièrement, votre plat refroidi et il faut le réchauffer.

en parlant du temps à consacrer à votre instrument et votre jeu pianistique. En voulant y arriver en 1 minute, c’est comme si vous vouliez faire des crêpes en 1 minutes. Et bien vous aurez beau retourner la question dans tous les sens, ce n’est pas possible.Il faut faire la pâte, puis la laisser poser 1 heure, puis chauffer la poele. Et faire cuire 1 minute par face. mais si vous attendez que la poele soit de nouveau froide, il faut recommencer.

Vous voulez faire du piano, alors allez y et ne vous prenez pas la tête sur le temps. On joue du piano et on se fait plaisir.

N’hésitez pas à me contacter pour des cours en ligne ou les stages. Ou juste échanger piano et musique

le cycle des gammes

Aujourd’hui je vais vous parler du cycle des gammes que j’ai un peu abordé dans le cycle des quintes.

L’ordre des notes de la gamme de Do est DO RE MI FA SOL LA SI DO

D’une note à l’autre nous avons des tons et des demi tons.

De DO à Re 1 ton,

de Re à Mi 1 ton

de Mi a Fa 1/2 ton

de Fa à Sol 1 ton

de Sol à La 1 ton

de La à Si 1 ton et de Si à Do 1/2 ton

Pour retrouver une autre gamme, il suffit de déplacer les tons et les demi tons de la structure de la gamme de Do Majeur. En partant de Ré tout va se décaler et les touches noires vont entrer en scènes, au fur et à mesure que les tons et 1/2 tons se décalent.

Mais il y a une autre façon encore.

Et cette façon, va nous faire voir le cycle des gammes.

En effet, on ne les apprends pas dans l’ordre DO RE MI FA SOL LA SI mais dans l’ordre du nombre de dièses ou de bémol.

Pour commencer, on va voir cela avec les gammes Majeurs.

En partant du DO, nous allons réaliser un ricochet de quintes et voir les gammes Majeurs avec dièses.

Do +5 notes à partir de Do = DO RE MI FA SOL

La quinte de DO c’est Sol

De sol on compte 5 et on tombe sur SOL LA SI DO RE

La quinte de Sol c’est Re

cela nous donne ceci:

DO SOL RE LA MI SI FA# DO#

C’est l’ordre des quintes en Majeur et du nombre de dièses

Do, n’a pas d’altérations

sol 1#

re 2#

la 3#

mi 4#

si 5#

fa# 6 #

Do#7# très peu utilisé voir pas du tout, on lui préfère reb, puisque do# est égale à réb

Pour connaitre quelles sont les dièses, nous avions vu que l’on peut passer par la grille de l’ordre des dièses FA Do SOL Ré la Mi Si et compter :

Sol# 1# FA

re# 2# fa est acquis, on ajoute do

la# 3# fa et do son acquis , on ajoute sol

mi# 4 # fa do sol ré

si# 5 # fa do sol ré la

fa# 6 # fa do sol ré la mi

DO# 7# fa do sol ré la mi si

Vous pouvez revérifier cela en déplaçant vos tons et demi tons.

Do, n’a pas d’altérations

sol 1# FA

re 2# fa do

la 3# fa do sol

mi 4# fa do sol re

si 5#fa do sol re la

fa# 6 #fa do sol re la mi

do# 7# fa do sol re la mi si

Nous retrouvons bien l’ordre des dièses. FA  DO  SOL  RE  LA  MI  SI

Dans l’autre sens maintenant, les gammes Majeurs avec bémols

En partant de Do nous allons avancer de quarte en quarte.

do

fa

sib

mib

lab

reb

solb

dob

L’ordre des bémol se lit à l’envers de l’ordre des dièses :

SI MI LA RE SOL DO FA

On ajoute un bémol par ordre croissant.

do pas d’altération

fa 1b = sib

sib = 2b = sib, mib

mib = 3b = sib, mib, lab

lab= 4b = sib, mib, lab,reb

reb = 5b = sib, mib, lab, réb, solb

solb = 6b = sib, mib, lab, réb, solb, dob / (solb est=fa#)

dob =7b = sib, mib, lab, réb, solb, dob, fab / dobM comme do#M n’est jamais joué ou très rarement dans certaines études.

Pour le dire autrement , lorsque l’on passe de Do à SOl dans l’ordre des dièses , on voit que chaque quinte devient Tonique et pour les bémols que chaque quarte devient la Tonique de la suivante.

Dans l’ordre des dièses, il faut créer une note sensible qui va devenir dièse. la sensible c’est la 7e que l’on augmente d’un demi ton et qui devient #. la sensible de sol c’est fa : gamme de sol: sol la si do re mi fa qui est bien la 7e avant sol. donc sa sensible + un demi ton = fa#

Dans le sens des bémols, on ôte une sensible qui devient bémol.

la sensible de Do c’est si, moins un demi ton = si b. La gamme de FA Majb a une bémol : le sib

la sensible de fa c’est mi. Moins un demi ton, on supprime la sensible, on obtient mib. La gamme Majeure de SIb à 2 bémols: le sib et le mib

la sensible de sib c’est La. On supprime la sensible = moins un demi ton, on obtient lab. La gamme de MibMaj a trois bemol : sib, mib et lab.

Retenez aussi que si la gamme de solM a une #, elle a aussi 6 becarres.

Que si la gamme de miM a 4 # il y a aussi 3 bécarres.

Retenir le nombre de dièses et de bémols c’est bien, mais il faut aussi savoir le nombre de bécarres, c’est à dire les notes sans altérations. 

Vous connaissez donc maintenant l’ordre des dièses et des bémols dans les gammes Majeures, ce qui vous permet de retrouver la tonalité selon le nombre de bémol ou de dièses à la clé.

Pour définir l’ordre des dièses, on peut déplacer les tons et demi tons de la structure de la gamme de DO MAJEURE. Ou bien se référer au cycle des gammes en passant d’une quinte à la quinte suivante et ajouter 1# par cran. et l’inverse par quarte pour les gammes Majeurs avec bémols.

Et ainsi nous retombons sur le disque du cycle des quintes.

Pour finir je fais un récapitulatif du nom des degré :

I Tonique 

II Su tonique

III médiant

IV sous dominante

V dominante

VI Su dominante

VII SEnsible

Je vous laisse assimiler tout cela à votre rythme et je vous dis à bientôt pour la suite. 

cycle des quintes #2

Bonjour les ami -e-s pianistes,

J’espère que vous avez bien improvisé sur votre piano avec le cycle des quintes de l’article précédent. Je vous ai dessiné un deuxième disque avec les degrés.

Je ne suis toujours pas douée en informatique, alors je vous ai fait un dessin du mieux que j’ai pu. Alors, nous avions vu qu’avec le disque des quintes, nous pouvions trouver facilement les notes d’une gamme et ses accords. Je vous ai colorié en jaune, la gamme de Do et en vert, la gamme transposé en Mi. Il suffit de décaler ce filtre dans toutes les gammes avec le Ton au centre. Que ce soit Re ou La ou Si et de jouer ensuite avec les notes dans cette grille de couleur.

Comme vous le savez ou le découvrez, la suite des notes Do re mi fa sol la si, correspond à des degrés écrit en chiffre romain I II III IV V VI VII;

Lorsque vous jouez en Do en utilisant les accords de Do, Fa, Sol par exemple (do mi sol / Fa la do / Sol si re/) et que vous voulez transposer en Mi, nous avions vu qu’il suffit de déplacer notre filtre coloré avec la note tonale au centre. Pour que ce soit plus simple, il suffit de placer les degrés sur notre filtre en couleur. De cette manière, quand vous déplacez le filtre avec les degrés, vous savez tout de suite quelle note ou accord jouer.

En effet Do fa sol, vont correspondre aux degrés I IV V

Il suffit alors de regarder notre roue, et de regarder ce qui correspond aux degrés I IV V en Mi. Nous voyons que se sont La et Si

Parfois ça colle, d’autres fois moins. Do fa Sol, c’est la grille de blues. Mais bien sure, il faut ajouter des bémols aux bons endroits et une 7e. Do mi sol sib/ Fa la do mib/ sol si re fa (pas de bemol en sol).

Cette mélodie, peut moins bien sonner en Mi.

Néanmoins il est important de connaitre les degrés en jazz blues, car souvent vous avez une suite construite avec une série de degrés. Par exemple l’Anatole qui se joue en I VI II V.

Vous pouvez rencontrer lI V I. Ou IV VII III V

La notation des chiffres est toujours placé de la même manière. Vous trouvez ainsi facilement les accords en Majeurs et en mineurs. Il suffit de pivoter la roue coloré et vous retombez sur vos pieds.

Parfois pour que cela sonne juste il faut renverser les accords. C’est à dire inverser l’ordre des notes. DO mi sol, peut devenir Mi sol do, ou Sol do mi. On peut ajouter une 7e Do mi sol si. Ou une sixte Do mi sol La. etc

Vous voyez le champs des possibles est vaste. Nous avons 12 tons, soit 12 gammes majeures, notes blanches et noires comprises, ce qui ouvre énormément de possibles.

LES DEGRES FAIBLES ET FORT

Parmi ces degrés il y a les degrés I IV V qui sont des degrés fort alors que les degrés II III VII sont des accords faibles. Ils demandent une suite. Sur certains degrés, on peut rester longtemps, d’autres, l’assise est faible et ils ne font que passer pour nous emmener ailleurs. Il s’agit d’une escale. Alors que les autres sont un endroit stable que l’on peut jouer dans tous les sens en continu.

VI c’est un peu la transition. Il peut être faible ou fort. Il apporte une couleur parfois très intéressante.

ACCORDS A DOUBLE SENS

Parmi ces accords il y a les accords à double sens, ou double personnalité. C’est à dire qu’ils peuvent transiter de Majeurs en mineur; C’est le cas des degrés IV V II et III

Dans notre grille en jaune, la gamme de Do, nous avons FA Majeur SOL Majeur et re mineur et mi mineur. Ces accords peuvent passer de Majeur à mineur et inversement. Lorsque vous vous amusez à trouver une suite en DO SOL re FA par exemple. Et bien vous pouvez tout à fait passer votre SOL MAJEUR en sol mineur ainsi que le FA MAJEUR en fa mineur. Il ne restera que DO en majeur. Donc DO Maj, SOL Maj, re min et FA Maj, peuvent devenir DO M sol min, re mineur et fa min.

Cela vous rappelle-t-il un groupe et une chanson des années 1982 ? Je vous laisse deviner.

Donc, les degrés IV et V peuvent être tour à tour soit Majeurs soit mineurs. Et les degrés III et II qui sont mineurs peuvent sonner très bien si vous les transformez en Majeurs.

Parfois ça fonctionne, parfois pas, c’est le complexe de leur double personnalités. C’est comme introduire une couleur et sa complémentaire bleu et orange ca passe, bleu et jaune moins souvent mais ça peut selon le jaune ou le bleu. Ou un peu comme un négatif qui peut inverser ses couleurs noires et blanches.

Amusez vous à voir ce que cela donne dans les différentes gammes et jouant avec cette double face des notes. Transformez vos M en m et vos m en M et écoutez les couleurs musicales.

Quand on commence à jouer, on veut se faire plaisir vite avec de petits morceaux et c’est normal. Le piano en 60 secondes pour quelques accords c’est chouette. Après il faut avancer sur un chemin infini. Tout comme Paris Bordeaux ne se fait pas en 3 h, (sauf TGV), mais si on partait à pied ce serait long, il faudrait faire des escales. ET bien le piano c’est la même chose. On peut mettre un mois et plus. Et il y a tellement à découvrir au niveau des sons que l’on peut passer des mois sur ce chemin, sur ce Paris Bordeaux on passant par tout plein d’autres chemins que les rails directes.

Tout ca pour vous dire que la théorie musicale, c’est très intéressant.

Mais il faut être prêt à faire cette escale et avoir envie d’y jeter un œil. « Kan Kan » en chinois, qui veut dire vraiment  » jeter un coup d’œil rapide ». Mais c’est un coup d’œil qui vaut le détour et le temps de s’y attarder.

J’espère que cette escale vous aura plus. N’hésitez pas à laisser un commentaire et à vous inscrire à un de mes cours si vous êtes à Paris. En attendant ma méthode par vidéo.

Pour terminer sur le disque des quintes, comme je vous l’ai dit dans le chapitre précédent; le cercle externe correspond à la gamme Majeure. Et si on le lit dans le sens inverse des aiguilles d’une montre en partant de Do, j’ai tout noté en dièse #. Ces notes en dièse sont identique aux bémols. LA# est aussi un Sib, Ré # c’est la même chose qu’un Mi b. Ne vous tourmentez pas, si vous voyez une autre écriture, tout est normale.

Je reviendrais sur l’ordre des gammes dans un prochain article. bien que je l’ai déjà abordé dans l’article précédent. Mais nous réviserons cela la prochaine fois. Pour l’instant, je vous laisser continuer d’explorer le disque des quintes. Partez à l’aventure, soyez aventurier des sons. Bon piano.

cycle des quintes

Je vais vous parler du cycle des quintes. Je vous ai fait un petit dessin, car je ne suis pas très douée en informatique.

Nous avons donc un disque à trois cercles ou zones. Le cercle extérieure se compose des notes Majeures (écrit en Majuscule), le 2e cercle, ce sont les notes en mineures (écrit en minuscule), et au centre les 7e diminuées que l’on écrit aussi 7° ou dim7.

Ce disque qui date de 300 ans permet de retrouver des accords et donc de composer, d’improviser simplement en retrouvant tous les accords d’une gamme.

Si l’on veut composer en Do majeur. Nous allons placer un arc de couleurs sur plusieurs notes. Ici en jaune. Nous avons donc FA DO SOL, re la mi, SI. Nous allons donc pouvoir composer avec les accords qui sont dans cette grille jaune. FA DO SOL MAJEURS / re la mi en mineurs et la 7e qui est un si 7 ou C7

Si maintenant vous voulez transposer votre morceau en Mi parce que la sonorité en DO ne vous plait pas ou si vous souhaitez tout simplement composer en Mi. Il suffit de prendre la même grille de couleurs et de la déplacer sur le Mi au centre, ici en vert. Le TON doit toujours être central. Le TON c’est la note de départ qui va donner la tonalité. DO Majeur, MI Majeur etc. Le ton est toujours au centre de notre grille coloré, que ce soit DO, MI, LA, RE …

Donc : En jaune FA DO SOL, mi la ré, si7; je veux composer en Mi, je déplace mon filtre de couleur sur le MI central et je joue avec LA MI SI, fa# do # sol# et re#7

Si vous voulez composer en LA Majeur, il vous suffit de déplacer la grille coloré sur le LA qui sera au centre et de reprendre le même châssis.

Vous pouvez vous fabriquer un petit calque coloré en reprenant le châssis et le faire coulisser sur la tonalité que vous souhaitez utiliser.

Sachant que la tonalité doit toujours être au centre de deux notes.

Sur ce disque, les notes sont disposées quinte par quinte dans le sens des aiguilles d’une montre. De Do à SOL une quinte, de Sol à RE une quinte, de Re à La une quinte, etc et dans le sens inverse des aiguilles d’une montre les notes sont disposés de quarte en quarte de Do à fa, une quarte, de fa à sib une quarte, de sib à mib une quarte. Alors, le disque se lit dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, mais le calcul des quartes sur le clavier se lit dans le sens do re mi fa sol la si do. Pas en lecture de clé de Fa qui serait do si la sol fa mi re do. Nous serions encore de quintes en quintes.
Dans le sens inverse des aiguilles d’un montre, j’ai notés les notes en # sur mon dessin, mais c’est la même chose qu’en bémol, (selon les disques). La # est aussi un sib / re# est aussi un mib / sol# est à la fois un lab / do # est aussi un sib et fa# est un solb. Puisque ces touches noires ont cette double fonction. Nous reverrons cela dans un prochain chapitre sur le cycle des gammes.

Le cercle en Majeur, donc le cercle externe, va nous permettre de retrouver toutes les notes de toutes les gammes Majeures.

Le cercle permet ainsi de trouver le nombre de dièses dans chaque gamme.

En allant dans le sens des aiguilles d’une montre, en suivant les quintes, le nombre de dièses s’ajoute au fur et à mesure des crans.

De Do à Sol un cran = la gamme de sol M a une 1 #

De Do à Re 2 crans = la gamme de Re M a 2 #

De Do à La 3 crans = la gamme de La M a 3#

de Do à Mi 4 crans = la gamme de mi Majeur a 4#

etc.

Ce qui nous donne :

Sol 1 # / Re 2 # / la 3 # / Mi 4# / si 5# / fa# 6 #

Idem dans la sens inverse des aiguilles d’une montre, où nous retrouvons la suite des gammes Majeures avec bémols.

Vous ajoutez une bémol par cran à partir du Do.

De do a FA M 1 cran = 1b dans la gamme de Fa M avec bémol

De Do à la# ou si b 2 crans, ce qui nous donne 2b dans la gamme de SIbM

De Do a Re# ou mib 3 crans, ce qui nous donne 3 b pour la gamme de MIbM

Dans la gamme de La b M (sol#)4 b puisque nous avons 4 crans etc

Le cycle des dièses, comme je l’ai déjà évoqué dans un article précédent est :

FA DO SOL RE LA MI SI

F C G D A E B en international. Apprenez le car tous les accords en pop, jazz seront noté en international.

Le cycle des bémols se lis à l’envers

SI MI LA RE SOL DO FA / B E A D G C F

Si nous voulons composer en LA M, nous savons qu’il y a 3# dans cette gamme, puisque le LA est le 3e cran sur le disque en partant du DO dans le sens des aiguilles d’une montre et a donc 3 #.

Mais lesquelles ? Me direz vous. Et bien nous prenons notre suite de dièses : fa do sol re la mi si. Nous avons trois dièses. Donc FA DO SOL

Dans la gamme de La M : LA SI DO RE MI FA SOL , FA DO SOL seront des #

Même exercice en BEMOL. Si vous voulez composer en SIb M. Vous suivez l’ordre des quartes. SIb est le 2e cran à partir du Do, donc la gamme de sib a 2 bémols.

On se réfère à la grille SI MI LA RE SOL DO FA.

2 bémols = Si et Mi

La gamme de SIb M se compose de 2 bémols. Le Si b est déjà là, il n’y a qu’à ajouter le mib.

Voilà pour cette partie. Vous avez pas mal de choses à explorer. Retrouver toutes les gammes.

Et composer et transposer, en commençant par la gamme de Do Majeur par exemple. Elle est plus simple parce qu’il n’y a que des notes blanches. Vous pouvez ainsi inventer des sons jazz avec 4 notes dans l’accord sur frère Jacques par exemple.

Un Accord se compose de trois notes minimum. En tierce. Une sur deux. A vous de choisir vos accords et l’ordre que vous voulez utiliser. Voyez comment cela sonne. Parfois ça fonctionne, parfois pas. Tout dépend de la couleur.

Dans un prochain article je vous dirai comment simplifier la transposition des gamme sur le disque en utilisant les degrés : I II III IV V VI VII avec le filtre en couleur.

Car en jazz, on entend souvent parler d’un cycle II IV V ou II V I. On entend parler d’accords de 7e ou de sixte. Cela correspond aux degrés. Je vous expliquerai cela dans un prochain article.